(1943)
Je suis né à Edou, à quelques encablures de la localité d’Oyo, dans le département de la Cuvette, au nord du Congo.
(1956)
Après avoir fréquenté l’école primaire de mon village et celle de Fort-Rousset (Owando), je suis admis au concours d’entrée au collège normal Raymond Paillet de Dolisie, un des principaux établissements qui formaient de hauts cadres Congolais et de l’AEF.
Très tôt et parallèlement à mes études scolaires à Dolisie, je m’intéresse à la vie politique du pays, où, aux côtés d’autres camarades de mon âge, j'acquiers une conscience idéologique progressiste au sein de l’association scolaire du Congo (ASCO), dont j’assume certaines responsabilités.
(1960)
Alors que j’obtiens le Brevet d’Études Élémentaires et que je m’apprête à embrasser une carrière dans l’enseignement, une autre vocation s’ouvre à moi : le métier des armes. Sur les conseils de mon professeur de lettres Maurice Spindler, je me présente au concours d’entrée à l’école inter-armes des officiers de réserve de Cherchell en Algérie, d’où je sortirai major de ma promotion avec le grade de sous-lieutenant.
Rentré au Congo, je fais partie des premiers officiers qui vont encadrer la nouvelle armée congolaise.
(1963)
Je suis ensuite admis à l’école d’application d’infanterie de Saint-Maixent en France, pour le cours d’officier d’infanterie. Officier des troupes aéroportées quelque temps après, je suis l’un des témoins privilégiés de la révolution des 13, 14 et 15 août.
(1968)
Dans le souci d’opérer un réajustement de la révolution, je me range du côté de l’aile progressiste de l’armée. Avec Marien Ngouabi (troisième Président de la République du Congo, après Fulbert Youlou et Alphonse Massamba-Debat), je participe au mouvement du 31 juillet qui aboutira, un an plus tard, à la création du Parti Congolais du Travail (PCT) dont je suis l’un des membres fondateurs. Je suis élu au Comité Central du Parti. Un an plus tard, j’entre au Bureau Politique du PCT.
Promu Capitaine en 1968, Commandant en 1973, Colonel en 1978 et Général d’Armée, je suis, successivement, Commandant du Groupement Aéroporté de Brazzaville, Commandant de la zone militaire de Brazzaville, Commandant des Forces Terrestres.
(1975)
En décembre 1975, un réaménagement du directoire politique aboutit à la création d’un État-Major Spécial Révolutionnaire du PCT, où je suis reconduit comme Secrétaire du Comité Central chargé de la commission permanente à l’armée, poste que j’assume depuis 1972.
(1977)
Après la mort du Président Marien Ngouabi, le 18 mars 1977, je deviens Vice-président du Comité Militaire du Parti (CMP) chargé des activités du PCT, Ministre de la défense et de la sécurité.
(1979)
Le 5 février 1979, une session extraordinaire du Comité Central du PCT, met un terme au Comité Militaire du Parti (CMP), directoire politique provisoire, institué au lendemain de la mort du Président Marien Ngouabi. Je suis élu Président du Comité Central du PCT. Le troisième Congrès extraordinaire de mars 1979, confirme mon élection à la tête du Parti et par conséquent à celle de l’Etat.
(1987)
Elu 23ème Président en exercice de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en juillet 1986, j’initie plusieurs actions, entre autres : la création du Fonds Africa ; le premier symposium international des écrivains pour lutter efficacement contre le régime d’apartheid, en mai 1987 à Brazzaville.
(1988)
Ayant marqué de manière particulière l’Afrique et le monde au cours de son mandat, et devant l’enlisement des négociations quadripartites (Etats-Unis, Angola, Cuba et Afrique du Sud), les parties en conflit optent, unanimement, pour que Brazzaville abrite lesdites négociations qui aboutiront, le 13 décembre 1988, à la signature de l’historique protocole de Brazzaville. Ce protocole consacre l’indépendance de la Namibie, le retrait des troupes sud-africaines et cubaines d’Angola, la fin de l’apartheid, la libération de Nelson Mandela et l’avènement de la nouvelle Afrique du Sud.
(1990)
En 1990, ma capacité d’adaptation aux situations m’amène à ouvrir le pays à la démocratie multipartite.
(1991)
En 1991, j’accepte la tenue de la conférence nationale souveraine qui débouche sur une cohabitation politique que j’assume jusqu’à l’organisation, en 1992, des élections démocratiques, à l’issue desquelles je me retire des rênes du pouvoir pour faire place à l’alternance.
(1997, 1998, 2001)
En 1997, le pouvoir en place refuse l’organisation normale des élections présidentielles et entraîne le pays dans une guerre civile qui durera du 5 juin au 15 octobre 1997. Je reviens au pouvoir à l’issue de la guerre du 5 juin 1997. Ma constante ambition de réconcilier le peuple avec lui-même me conduit, une fois de plus, à instituer deux cadres de concertation de manière à créer les conditions permissives d’un environnement de paix et de sécurité durables notamment, le Forum National pour le Réconciliation, l’Unité et la Reconstruction du Congo, en 1998, et le Dialogue National Sans Exclusive, en 2001.
(2002)
Le 20 janvier 2002, soucieux de favoriser un nouveau cadre politique et institutionnel afin de permettre une large expression du peuple, j’organise un référendum qui aboutit à l’adoption d’une nouvelle constitution. Le 10 mars, je suis élu Président de la République pour un mandat de sept ans.
(2003)
En juillet 2003, toujours au fait des problèmes de l’Afrique et interpellé par de nombreux conflits qui déstabilisent le continent, je fais adopter, lors d’une réunion de l’Union Africaine à Maputo au Mozambique, une doctrine pour la Sécurité et la Paix dénommée « Pacte de non-Agression et de Défense Commune ». Une estime de plus qui me vaut d’être désigné, pour la deuxième fois, Président en exercice de l’Union Africaine, le 24 janvier 2006 à Khartoum.
(2009)
Le 12 juillet 2009, je suis réélu Président de la République pour un mandat de sept ans.
(2010)
En janvier 2010, je suis élu Président en exercice de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), à l’issue des travaux de la 10ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État tenue à Bangui.
(2011)
En 2011, l’Union Africaine me confie la mission de préparer la position commune de l’Afrique et d’en être le porte-parole au Sommet de Rio+20.
(2013)
En 2013, je participe avec les chefs d’État de plusieurs pays au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. La même année, je suis désigné, par mes pairs de la CEEAC, Médiateur pour la résolution de la crise en République Centrafricaine.
(2014)
En 2014, le débat sur l’évolution des institutions de la République s’invite dans toutes les couches de la société congolaise. La classe politique s’empare de la question du changement ou non de la constitution en vigueur.
(2015)
En mai 2015, j’entreprend, à ce sujet, une série de consultations avec la classe politique et l’ensemble des forces vives de la Nation. Ces consultations ont abouti à la convocation du « Dialogue National Inclusive », tenu à Sibiti en juillet de la même année. S’appuyant sur les recommandations dudit dialogue, je convoque le peuple à un référendum constitutionnel qui s’est tenu, le 25 octobre 2015. Une nouvelle Constitution est votée. Promulguée le 6 novembre 2015, cette Constitution consacre l’entrée du Congo dans la 6ème République.
(2016)
En mars 2016, je suis élu Président de la Nouvelle République, pour un mandat de cinq ans, à l’issue du scrutin présidentiel du 20 mars 2016.
(2017)
En septembre 2017, je reçois la « Médaille Almicar Cabral », décoration nationale de la Guinée Bissau pour mon implication dans la résolution de la crise de ce pays
(2021)
En mars 2021, je suis réélu pour un nouveau mandat de 5 ans, avec parmi mes missions la préservation du fleuve Congo et la redynamisation de l’économie congolaise post-pandémie