Monsieur le Président du Congrès ;
Monsieur le Président du Sénat ;
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Mesdames et messieurs les parlementaires ;
Mesdames et messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques ;
Mes chers compatriotes ;
A un rythme régulier et sans jamais faiblir devant le caractère impératif d’un tel devoir constitutionnel, nous rendons compte au Peuple, une fois par an, de l’état de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès. D’ores et déjà, Je voudrais rendre un hommage mérité à nos illustres Pères, pionniers bâtisseurs d’un Etat moderne ainsi qu’à la génération de ceux qui ont porté à leur côté ou assumé, par la suite, le destin de la République et de la Nation. S’agissant de l’an 2022, la particularité provient de ce que cette adresse est faite aujourd’hui, 28 novembre, Journée de la République instituée au terme de la loi n° 18 – 2010 du 27 novembre 2010. En effet, à la différence des seules évocations historiques d’antan à la Place qui porte son nom, sur des thèmes correspondant à cette cérémonie, l’hommage à la République, le 28 novembre de chaque année, sera à l’avenir rendu, avec plus de solennité et de densité. Ainsi, à l’instar de la présente édition, la célébration de la Journée de la République se déroulera désormais sur fond de Message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès. C’est l’opportunité, pour nous, de magnifier les symboles de la République, à savoir notre Devise, notre Drapeau et nos Armoiries. Pour chaque citoyen du pays, la dualité République et Nation congolaise doit être vécue, à l’évidence, comme une réalité concrète, gage de concorde nationale et de cohésion sociale, bref, l’expression intangible et renouvelée de notre souveraineté incarnée par les valeurs symbolisées par notre Drapeau, le Vert – le Jaune – le Rouge et par notre hymne national, la Congolaise. C’est le moment pour chaque citoyen de se livrer à une introspection profonde lui permettant d’apprécier son arrimage à notre devise : Unité – Travail – Progrès. Pour tout jeune en particulier, c’est l’occasion de prendre un nouvel élan patriotique plus affirmé au service de la République et de la Nation.
C’est l’opportunité, pour les générations actuelles, de jeter un nouveau regard figé dans le temps et un coup d’oeil sur les grands repères d’évolution de la République, pour apprécier le travail accompli en vue de transformer et moderniser notre pays. Tenez ! Par exemple, à la proclamation de la République du CONGO le 28 novembre 1958, l’Etat n’était en réalité qu’un amas de services administratifs embryonnaires. Sans structure bancaire ouverte aux populations, les transactions financières s’opéraient essentiellement par le biais des services postaux. Sur le plan sanitaire, le CONGO ne comptait qu’un seul hôpital général, affecté aux 4 Etats de l’AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE. Moins d’une vingtaine d’écoles primaires, une dizaine de collèges et seulement 4 lycées constituaient l’ossature de l’enseignement général, pour l’ensemble du CONGO. L’enseignement technique ne reposait que sur l’actuel lycée du 1er mai à BRAZZAVILLE, alors Ecole professionnelle fédérale de l’Afrique Equatoriale française, tandis que le cycle supérieur était inexistant. Toute la partie septentrionale de notre pays ne disposait que de deux établissements de cycle secondaire, le collège CHAMPAGNAT et le petit séminaire Saint Pie 10 de MAKOUA, propriétés de l’Eglise catholique. L’unique établissement public de cycle secondaire était le collège de FORT ROUSSET, OWANDO actuellement. Les élèves partaient à pieds ou en pirogue des localités lointaines de la partie septentrionale du pays pour rejoindre les établissements précités. Notre pays ne disposait d’aucune route asphaltée en dehors de quelques rares voiries urbaines bitumées, dans les quartiers résidentiels des ressortissants européens à DOLISIE, POINTE-NOIRE et BRAZZAVILLE. La traversée de grands cours d’eau, du Sud au Nord du pays, était assurée par des bacs usagés, si ce n’est par des pirogues artisanales et quelques autres embarcations de fortune. Avec un seul aéroport international, celui de Brazzaville qui n’était international que de nom, nul ne pouvait présager le bond prodigieux réalisé par notre pays, en matière d’infrastructures de transport aérien, un demi-siècle après la proclamation de la République. Le barrage hydro-électrique du DJOUÉ et quelques centrales thermiques réparties entre BRAZZAVILLE, POINTE-NOIRE et DOLISIE fournissaient à peine 15 mégawatts d’électricité. La production d’eau potable en milieu urbain était à peine de 21.000 mètres cubes par jour.
Les immeubles les plus remarquables de BRAZZAVILLE se limitaient à l’ancienne résidence du Gouverneur ou actuel Palais du Peuple, à l’hôpital général, au lycée SAVORGNAN DE BRAZZA et à la Basilique Sainte ANNE dont le clocher était inachevé. En provenance d’Europe, une lettre pouvait attendre au moins un mois pour parvenir à destination. Aujourd’hui, nous nous sommes adaptés aux progrès accomplis et le courrier est instantané. Sur le plan sportif, le legs colonial s’est résumé à deux stades de football, les stades EBOUÊ à BRAZZAVILLE et ANSELMI à POINTE-NOIRE. Le rudiment d’armée transféré par l’administration coloniale est devenu, au fil du temps, une Force publique bien structurée, au service de la défense de la Patrie et de la sauvegarde de la Paix.
Ainsi, se dressait le panorama de notre pays, marqué par le manque particulièrement préoccupant d’équipements et le déficit préjudiciable de ressources humaines qualifiées.
Il ne s’agit là que de quelques exemples tirés au hasard de la corbeille de l’histoire, pour édifier les générations actuelles sur le parcours de notre pays, des temps anciens à ce jour. Ce sous-équipement hérité à l’avènement de la République a été incontestablement vaincu, ce qui suscite fierté légitime aujourd’hui et optimisme pour l’avenir, en dépit des défis multiformes auxquels nous devons faire face dans le cadre de notre marche vers le développement.
Acteurs et témoins privilégiés de l’histoire du CONGO, il nous incombe d’en évoquer les évolutions les plus marquantes, pour édifier et procurer à ceux qui ne les ont pas vécues, en l’occurrence aux jeunes, les outils authentiques pour apprécier objectivement la République au passé et au présent. Cette volonté de construire le pays est affichée par les engagements que nous avons pris devant le Peuple et qui se traduisent par le Plan national de développement 2022 – 2026, couvrant la période du mandat présidentiel en cours. Nous rendons compte de ce qui, malgré les difficultés, a pu être accompli cette année.
Alors que nous nous étions organisés pour surmonter la crise financière survenue dès 2014, voilà que cet élan salvateur a été lourdement entravé par la pandémie de COVID-19 dont les premiers cas, dans notre pays, sont enregistrés en mars 2020, mettant en cause l’optimisme suscité par les résultats encourageants, déjà perceptibles au niveau des indicateurs macro-économiques. Grâce à l’appui de quelques pays amis, la résilience du Peuple pour sa survie a permis de réaliser, sans le soutien de la communauté financière internationale, des performances palpables dans la lutte contre la pandémie de COVID-19.
L’apocalypse tant annoncée et l’hécatombe prophétisée par les esprits malveillants ne se sont pas produites, fort heureusement !
Le mal, on peut se permettre de le dire, a pu être conjuré et le pire écarté. A titre illustratif, depuis la fin du mois de mars 2022, le Congo n’a enregistré qu’un seul décès des suites de COVID-19. Cette amélioration sensible de la situation épidémiologique se traduit par la quasi-inexistence de nouveaux cas de COVID-19, voilà plus de 8 mois, sur l’ensemble du territoire national. Une telle évolution témoigne de l’efficacité des mesures préventives et des protocoles thérapeutiques appliqués dans notre pays. C’est pourquoi, nous avons procédé, le 14 octobre 2022, à la dissolution du comité de coordination et de ses organes de gestion ainsi qu’à la levée des restrictions liées à la lutte contre ce péril sanitaire, pour permettre à nos compatriotes de retrouver une vie normale et de reprendre, en toute liberté, leurs activités habituelles. A ce sujet, nous avons mis fin à l’état d’urgence sanitaire, au caractère obligatoire du port du masque et à la présentation d’un test PCR négatif pour les passagers à l’entrée et à la sortie du Congo. Toutefois, la vigilance doit toujours rester de mise. La pandémie de COVID-19 n’a pas été intégralement éradiquée. A travers le monde, subsistent encore des poches de résistance de certains variants.
Nonobstant cet appel à la prudence, nous pouvons nous permettre, à ce stade, de féliciter l’ensemble du Peuple pour son adhésion aux mesures de prévention mises en oeuvre contre la pandémie de COVID-19. C’est l’occasion aussi de congratuler le corps médical pour les sacrifices consentis,
les risques encourus et le dévouement manifesté. Enfin, que certains pays amis trouvent ici l’expression de notre gratitude et de nos remerciements pour leur accompagnement dans l’effort déployé à l’effet de préserver l’état de santé de nos populations. Par ailleurs, pour permettre aux entreprises durement affectées d’amorcer la reprise effective de leurs activités, nous prolongeons certaines mesures d’équilibre prises naguère. Il s’agit, notamment : de la baisse de l’impôt sur les sociétés, de 30 à 28% ; de la baisse de l’impôt global forfaitaire, de 10 à 5%.
De même, il nous souviendra qu’afîn d’appuyer plus efficacement les entreprises, un fonds de soutien d’un montant de 6 milliards de francs CFA a été mis en place et le règlement de la dette intérieure suit son cours.
Pour sa part, alors que nous faisions face à ce grave défi mondial, l’offre de santé a connu la mise en service de deux hôpitaux généraux, l’un à DJIRI à BRAZZAVILLE et l’autre à NGOYO à POINTE-NOIRE.
Il sied également de relever le retour et la disponibilité d’un effectif important de médecins formés dans les universités étrangères et nationales.
Après avoir surmonté la tragique menace de la pandémie de COVID-19, le répit escompté n’aura été que de courte durée. L’humanité se trouve à nouveau en face d’une grave crise alimentaire, consécutive au conflit russo-ukrainien. Comme dans le cas du CORONAVIRUS, nous avons dû réagir promptement en adoptant un plan de résilience visant à endiguer l’envolée des prix des denrées alimentaires. Devant cette situation susceptible de mettre à rude épreuve le pouvoir d’achat des populations, nous avons institué une série de mesures d’accompagnement destinées à contenir les effets nocifs en perspective.
il s’agit, d’une part, du subventionnement du pain, en lien avec le surenchérissement brutal du blé et, d’autre part, de l’exonération des droits et taxes sur plusieurs denrées alimentaires essentielles.
Hormis ces mesures d’urgence, notre plan de résilience s’emploie : “ à promouvoir une véritable politique de substitution aux importations ;
à stabiliser les prix des produits alimentaires et agricoles essentiels ;
“ à appuyer les acteurs locaux dans le secteur agricole ;
à veiller à l’application stricte des mesures administratives, fiscales et parafiscales.
Au regard des divers chocs qui secouent actuellement l’économie mondiale et génèrent la hausse des prix de la plupart des denrées alimentaires, la relance de la production agricole nationale reste la réponse structurelle la plus adéquate. Dans cet ordre, il nous faut impérativement lever les obstacles qui gangrènent le secteur agricole, à savoir :
la faible mécanisation de l’agriculture ;
la dépendance à l’irrigation naturelle ;
Je ne rappellerai jamais assez qu’«Un Peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme, n’est pas un Peuple libre». Ainsi, nous réaffirmons la nécessité de renforcer notre résilience devant les chocs survenant sur les marchés agricoles et de réduire nos importations alimentaires. Plusieurs initiatives entamées en 2021 et prolongées en 2022 méritent d’être poursuivies. Une attention particulière devrait être accordée à la Stratégie de développement des Zones agricoles protégées, des fermes aquacoles et des unités de fabrication de l’aliment de bétail pour soutenir les efforts de nos éleveurs. Le projet manioc – banane plantain devrait être pris en compte dans le cadre des Zones agricoles protégées. De même, l’appui aux producteurs du secteur Café – Cacao devra s’amplifier à travers le Projet de développement de l’agriculture commerciale.
Bref, toutes ces initiatives et tous ces résultats restent vulnérables car dépendants des pluies, de l’irrigation naturelle. Or, notre agriculture ne peut plus se contenter des seules eaux de pluies même si notre pluviométrie demeure supérieure à la moyenne africaine.
Le changement climatique affecte déjà notre agriculture dans la mesure où, dans certaines parties du Congo, les pluies arrivent avec retard et se terminent de plus en plus tôt. Ce phénomène, qui affecte les performances agricoles dans la partie Sud du pays, y compris en zone de forêt, confère une grande importance à la problématique de l’irrigation qui devra être sérieusement abordée par le gouvernement, tant sur le plan technique que financier. La situation du secteur agricole amène à se référer à la question de la gouvernance foncière, en lien avec les réformes agraires ainsi que celle de la disponibilité et de l’accessibilité des superficies arables. A ce propos, Je demande au gouvernement d’accélérer le processus de reconnaissance des terres coutumières, en vue de constituer les réserves foncières de l’Etat dédiées, entre autres, aux activités créatrices de richesse et à la dotation de notre pays en infrastructures. Par ailleurs, l’équipe gouvernementale a été instruite d’accélérer les études et la mise en oeuvre du projet de production des engrais, en tirant avantage des ressources importantes de gaz, de phosphates et de potasse dont dispose notre pays. En clair, j’exhorte le gouvernement et tout notre peuple, à valoriser et à rendre disponibles tous les ferments indispensables à notre alimentation. Dans cet élan, d’importants projets routiers rattachés au plan de résilience devront être engagés dans tous les départements pour faciliter le transport des produits et l’approvisionnement des centres de consommation.
Au cours de cette année qui s’achève, des avancées ont été réalisées dans différents domaines, à l’image :
“ de la poursuite des travaux de la centrale thermique dlMPFONDO, d’une capacité de 2 fois 1700 kilowatts et du réseau de distribution moyenne tension, avec installation de 5 postes de distribution ;
Mais, leur coût dépasse largement les capacités de nos ressources propres, ce qui nous oblige aujourd’hui de recourir au partenariat public – privé. Cette option participe de la volonté affirmée d’engager le processus de diversification des pôles de notre développement, afin d’éviter à l’économie nationale d’être prise en otage par une seule ressource, en l’occurrence le pétrole. Ainsi, sur la base des projets bien étudiés, bien mûris, bien sélectionnés, prévus dans le cadre du Plan national de développement 2022 – 2026, J’exhorte le gouvernement à mobiliser des partenariats public-privé fiables et des financements adéquats, en vue de la poursuite de notre marche vers le développement. D’ailleurs, pour améliorer le climat des affaires et permettre aux partenaires privés de sécuriser et rentabiliser leurs investissements dans notre pays, un projet de texte sur le partenariat public – privé est en circulation. Modèle expérimental de ce partenariat public-privé, le développement des zones économiques spéciales procède de la nécessité de doter le Congo, de manière cohérente, de projets structurants qui constituent l’ossature du Plan national de développement 2022 – 2026. Le démarrage imminent des travaux de développement des zones économiques spéciales de POINTE-NOIRE, d’OYO-OLLOMBO et OUESSO projette, avec raison, des performances encourageantes dans l’agroforesterie, l’agriculture avec la culture du café, du cacao et du palmier à huile, les industries pétrolières et chimiques, la transformation du bois et des minerais.
A propos des industries minières, notre pays place beaucoup d’espoir dans le projet MBALAM-NABEBA, dédié à l’exploitation d’un important gisement de fer, à cheval entre le CONGO et le CAMEROUN. Il comprendra une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres dont 70 kilomètres se situent dans la partie congolaise.
J’enjoins le gouvernement d’assurer le suivi rigoureux de ce projet structurant et intégrateur et de consolider la mobilisation et l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers. La mobilisation de l’investissement privé participe d’un ensemble de préalables liés à l’attractivité du climat des affaires ainsi qu’à la crédibilité et l’image de marque de notre pays. Dans cette optique, Nous appelons, une fois de plus, au ressaisissement de nos cadres, pour s’abstenir de toute attitude rétrograde, de nature à décourager nos investisseurs, en subordonnant l’accomplissement d’un acte ou d’un service administratif au paiement d’une commission. J’exhorte également notre justice à un réel réajustement des comportements, des attitudes et des pratiques des personnels en charge de dire le droit au nom du Peuple congolais. L’intensification de la lutte contre la corruption, la fraude et la concussion, à travers la consolidation de la bonne gouvernance au sein de l’appareil étatique en général et judiciaire en particulier, reste l’un des leviers majeurs de notre action pour rassurer nos partenaires. La tenue de la prochaine session du Conseil supérieur de la magistrature offrira l’occasion de mettre un coup d’arrêt à ces pratiques qui risquent de ruiner des pans entiers de l’économie nationale. Il reviendra au gouvernement de poursuivre cette oeuvre de redressement des mentalités par des conseils de discipline et des sanctions exemplaires à l’endroit des fonctionnaires indélicats.
services assurés. Aussi, le lancement attendu du régime d’assurance maladie universelle devra-t- il constituer l’épine dorsale de l’agenda 2023 de la sécurité sociale dans notre pays, tout en accentuant l’attention due aux autres prestations en vigueur. Sur ce plan, le relèvement de l’âge limite de départ à la retraite au profit des agents civils de l’Etat intègre les nouvelles normes de gestion du service public. Dans ce domaine, la campagne de recrutement, au titre des années 2020 et 2021, a permis d’intégrer, dans les rangs de la fonction publique, 8.415 jeunes en quête d’emploi. Ces derniers seront rejoints, au titre de l’année 2022, par 3.940 autres jeunes. Cet effort de l’Etat sera maintenu, voire renforcé, durant la période 2022 – 2026.
De façon générale et malgré les turbulences de l’économie mondiale, les efforts déployés par le gouvernement pour garantir le paiement régulier des salaires et des pensions de retraite devraient être maintenus, voire redoublés, en intégrant, désormais, les bourses des étudiants actifs pendant que se poursuit la réflexion en cours sur les arriérés de bourses des étudiants et de pensions de retraite. J’exhorte solennellement en outre le gouvernement :
A ce sujet, des sites de rééducation, de réinsertion et de formation aux métiers et au civisme ont été identifiés par le gouvernement à BOKANIA et à AUBEVILLE. J’enjoins au gouvernement à les rendre très vite opérationnels et à relancer le programme DDR pour une prise en main effective de notre jeunesse en quête de repères et en proie à la radicalisation et à l’extrémisme violent. De même, J’ose espérer que la loi n° 19 – 2022 du 4 mai 2022 contribuera à donner un nouvel élan à la lutte contre les violences faites aux femmes au Congo. Parce qu’il s’agit d’une avancée importante, nous devons, dans les meilleurs délais, rendre disponibles les textes d’application de cette loi et veiller à leur stricte mise en oeuvre au profit de la femme. Pour tenir compte des enjeux socio-économiques, de leur autonomisation, il sied d’accélérer l’inclusion financière des femmes, par une plus grande accessibilité aux facilités bancaires et un accompagnement adéquat, en termes de formation et de management de leurs activités génératrices de revenus dans le secteur informel. C’est ici le lieu de saluer à nouveau la mémoire de la Vénérable Joséphine MOUNTOU BAYONNE, qui a tiré sa révérence, après avoir longtemps oeuvré au profit de la promotion et de l’intégration de la femme au Congo. C’est aussi le lieu, sur un chapitre plus ou moins heureux, de saluer la détermination de notre vaillante équipe nationale de handball féminin qui a donné un peu de sourire et d’espoir aux fanatiques de sport, en se hissant à la 3ème place du championnat africain, se qualifiant ainsi à la coupe du monde de handball de 2023.
Mes chers compatriotes ;
• de la tenue en janvier 2022, à BRAZZAVILLE, de la 20è session ordinaire de
Si l’environnement national reste marqué par la sérénité et l’optimisme, le contexte international, par contre, est dominé par plusieurs conflits, la crise entre la Russie et l’Ukraine suscitant une grande mobilisation de la communauté internationale. A ce sujet, la voix de la République du Congo, qui est portée par l’union africaine, soutient l’attitude de neutralité et l’impérieuse nécessité d’un dialogue continu. Dans le concert des Nations et à travers le monde, la diplomatie congolaise s’est attelée, cette année, à consolider les relations d’amitié avec les Etats et les organisations internationales. Il s’agit notamment :
A cette occasion, nous avons réaffirmé la position de la République du CONGO relative à une Afrique débarrassée, à tout jamais, des fléaux de toute sorte qui n’ont que trop retardé son plein essor.
Monsieur le Président du Congrès ;
• Mes chers compatriotes ; Alors que se desserre l’étau de la crise économique et financière survenue dans notre pays, à partir de 2014 et synthétisée encore récemment par un taux de croissance de – 6,2% en 2020 et -1,5% en 2021, le Congo retrouve, après plusieurs années de dur labeur et de sacrifices, la voie du retour aux équilibres macro-économiques. Après deux années consécutives de récession, due essentiellement à la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 et aux effets néfastes de la forte baisse des cours des matières premières, notamment du pétrole, l’économie nationale se redresse progressivement, ce qui se traduit par un taux de croissance de 2,6% en 2022. Les activités et les réformes à impact durable sur la vie économique, financière et sociale à venir de notre pays augurent de perspectives encourageantes avec, notamment : – la révision de la Charte des investissements ; l’accélération du processus de simplification de la fiscalité ; – la poursuite du paiement de la dette sociale. La consolidation des finances publiques se poursuit et la croissance devrait se raffermir davantage. Notre détermination a porté ses fruits. L’espoir est toujours permis. Le premier mérite de ce résultat exaltant, acquis au prix d’un effort persévérant, revient au Peuple, le souverain primaire dont vous êtes les représentants. Je ne le dirai jamais assez : la PAIX constituera toujours la clé de voûte de notre édifice commun le plus précieux, le CONGO, sur une superficie de 342.000 kilomètres carrés, peuplé de 5.000.000 d’habitants. Plus de la moitié de la population est jeune, un atout de choix en terme de ressources humaines. Le progrès doit être cumulatif et ne pas porter les germes de la construction-destruction-reconstruction, d’où l’impérieuse nécessité de préserver la Paix. C’est à ce prix que notre marche vers le développement aboutira à des résultats pertinents.
Vive la république du Congo ;
Je vous remercie.